Lire aujourd’hui dans les élections présidentielles du 7 septembre sans prendre en compte le contexte géopolitique mondiale c’est faire preuve de cécité politique. Ce rendez-vous électorale intervient alors que la carte du monde se redessine pour établir un nouvel ordre complètement assujetti aux forces néocoloniales.
Ce plan orchestré contre la volonté de l’écrasante majorité de la population mondiale, nous impose et urgemment à œuvrer pour prémunir notre cher pays de tout risque de remise en cause de sa souveraineté territoriale ou identitaire. Il est aujourd’hui inconcevable, voire même suicidaire de nier que l’Algérie ne pourra rester en dehors des bouleversements géopolitiques en présence.
Sa position géographique, ses positions de principe aux côtés des causes justes (libération de la Palestine et autodétermination pour le peuple saharaoui…) lui valent aujourd’hui l’inimitié et même la menace des sbires de l’impérialisme héritier des systèmes coloniaux sauvages.
Les actes et déclarations d’hostilité exprimés contre l’Algérie, que nous constatons ces derniers temps, et venant de pays qui ont vendu leur souveraineté aux forces néocoloniales, sont loin d’être juste des agissements à prendre à la légère.
L’heure n’est pas à la démission mais à la mobilisation de toutes les forces vives de la Nation, afin de faire face à ces attaques visant à diviser l’Algérie. Il est indéniable que nous devons agir sur deux fronts, celui de l’extérieur en continuant à soutenir les causes justes et faire barrage aux projets néocoloniaux, et celui interne en soudant les rangs des Algériens, en libérant la parole, en garantissant le respect des droits de chacun et en menant une révolution économique à même de construire notre mur de protection contre la soumission à l’empire et ses serviteurs zélés.
Il faut impérativement faire preuve de lucidité et de patriotisme en évitant de faire des querelles partisanes un moyen de désillusionner l’opinion publique en appelant à la désertion des urnes.
La désertion des bureaux de vote fragilisera l’opération électorale et exposera le pays ainsi que ses institutions à l’incertitude.
Le Front des Forces Socialistes, héritier des valeurs chères aux pères fondateurs du mouvement national, refuse de déserter l’arène politique ou de baisser les bras en devenant un « influenceur » de circonstance parmi d’autres sur les réseaux sociaux.
Le FFS, s’est engagé de demeurer aux côtés des Algériens, à apporter son soutien aux opprimés et aux défavorisés.
Le FFS qui a toujours été une école de l’éthique politique, milite et continuera à militer plus que jamais pour la réhabilitation du politique dans ce moment de l’histoire où le pays appelle à l’union et à faire front contre toutes les manœuvres de division et de déstabilisation.
Il ne s’agit pas là d’un simple discours de circonstance, nous n’en avons pas l’habitude au FFS, mais de la conviction réelle que l’heure est grave et demande aux Algériennes et Algériens à faire preuve de vigilance et ne surtout pas céder aux voix de désespoir.
Les leçons du Hirak, d’unicité des rangs, de respect de la diversité des courants, de pacifisme de l’action, sont à retenir et à faire valoir aujourd’hui bien plus qu’hier en choisissant de reprendre le militantisme et en s’impliquant dans l’action politique pacifique pour imposer le changement.
Le changement que nous voulons au FFS répond aux exigences clamées lors des marches pacifiques du Hirak.
Une Algérie libre et démocratique, une justice indépendante, celle de l’égalité des chances et de la justice sociale.
Le rendez-vous du 7 septembre donne l’occasion aux Algériennes et Algériens d’exprimer leur rejet du pouvoir en place en donnant leur voix au seul candidat qui s’engage à libérer les détenus d’opinion et instaurer un système de gouvernance garantissant le respect des lois et du droit loin des 3issabat d’hier et d’aujourd’hui.
«Le FFS est né dans le giron du Mouvement de libération nationale, ses racines politiques et éthiques plongent dans un anticolonialisme de conviction et non de circonstance. Pour le FFS, patriotisme et démocratie sont inséparables.» Hocine Aït-Ahmed