Certaines plumes embourgeoisées osent dire que la campagne pour les présidentielles a trop été axée sur les questions sociales. Au FFS, dont le programme présidentiel porte un véritable projet de société basé sur les principes de justice, de modernité, et de démocratie, place les préoccupations des Algériennes et des Algériens au sommet de ses priorités. Il n’est jamais assez de parler des difficultés de vie que subissent des millions d’Algériens.
Un Etat digne de ce nom est un Etat qui veille à préserver la dignité de tous les citoyens et leur offre toutes les conditions d’une vie prospère et confortable. De longues années durant, l’Algérie a engrangé grâce à ses richesses pétro-gazières, des milliards de dollars, mais hélas, le coût de la vie des Algériens n’a jamais été aussi lourd à supporter.
Le poids pesant des hausses vertigineuses des prix des produits de large consommation et la baisse continue du pouvoir d’achat ont fini par placer des couches entières de la population algérienne dans la précarité.
La classe moyenne qui est le véritable métronome d’une économie réellement efficace, n’existe plus en Algérie. Le FFS refuse de voir la société algérienne divisée en deux catégories, d’une part, celle minoritaire jouissant de tous les privilèges et de l’autre côté une majorité écrasée par la précarité et sans le moindre recours ni salut.
Dans le programme présidentiel du candidat du FFS, Youcef Aouchiche, la question des salaires est primordiale. On ne peut prétendre être un pays riche, tant que les Algériennes et Algériens, ne jouissent pas pleinement de salaires dignes.
Un SNMG à 40.000 dinars est possible
L’augmentation du salaire national minimum garanti SNMG à 40.000 dinars est une exigence et un premier pas pour donner aux Algériens la possibilité de faire face aux nombreuses dépenses qu’exige la réalité des prix.
Les tenants du pouvoir ont toujours eu cette réponse lorsque s’élevaient les voix réclamant d’améliorer les salaires des Algériens : « nous n’en avons pas les moyens ». Il s’agit là du plus gros mensonge proféré par les gouvernements successifs alors qu’ils ne trouvent aucune difficulté à financer à coup de milliards des projets insensés ; l’amélioration des conditions de vie des citoyens demeurant le dernier de leur souci.
L’argent pour financer une meilleure vie pour les Algériens existe bel et bien, il suffit de mettre un terme au gaspillage et aux dépenses irrationnelles versées pour le maintien du train de vie de l’Etat dispendieux.
Tous les rapports sur la situation économique du pays, dont ceux de la Cour des Comptes, pointent du doigt la mauvaise gouvernance qui est la première raison de la mal-vie des Algériennes et Algériens.
Le FFS, et à travers son candidat Youcef Aouchiche, s’engage dans son programme à indexer les salaires sur l’inflation comme mesure pour contrecarrer le choc que provoque la hausse incessante des prix. Il propose également de suspendre l’impôt sur le revenu global IRG sur les salaires inférieurs à 50.000 Da, en plafonnant également les prix des produits alimentaires de première nécessité.
Les Algériennes et Algériens souffrent depuis longtemps et particulièrement depuis ces quatre dernières années, d’une inflation que les dirigeants ont du mal à contrôler malgré une batterie de mesures qui restent tout de même très insuffisantes et souvent inefficaces.
Une fois élu, le candidat du FFS opérera une mesure de plafonnement ou blocage des prix et ce de manière exceptionnelle lorsque le gouvernement le jugera nécessaire. Il mettra également en place une planification de la production agricole nationale et durcira les mesures de lutte contre la spéculation.
De même qu’un soutien effectif de la production nationale de biens de consommation sera opéré afin de réduire la dépendance aux importations et donc échapper aux fluctuations des prix à l’international.
D’autres mesures de lutte contre l’inflation peuvent être appliquées à l’instar de l’encouragement de l’épargne des ménages en proposant un taux d’intérêt motivant, ou encore mener des actions structurelles pour renforcer l’efficacité des réseaux de distributions dont les dysfonctionnements entretiennent des tensions sur les prix. Le programme du FFS propose par ailleurs de vendre des titres sur le marché ouvert.
« La Banque d’Algérie peut vendre des titres sur le marché ouvert pour absorber la monnaie en circulation, ce qui peut également aider à réduire l’inflation et renforcer la lutte contre les monopoles et spéculations ».
En matière de distribution des produits, l’amélioration du réseau passe par la création de grands marchés de gros (est, ouest, centre et sud). « Ces marchés seront gérés par des entreprises spécialisées dotées d’espaces de stockages et se chargent de gérer l’offre de produits sur le marché national ».
Le candidat du FFS une fois président, procèdera par ailleurs à un réaménagement du système d’imposition en élargissant la base d’imposition et en renforçant les capacités de recouvrement de l’Etat. Cette mesure permettra de trouver des ressources supplémentaires devant soutenir une politique sociale plus juste et équitable.
« La protection sociale au cœur de notre vision pour Etat démocratique et social »
Le FFS, et à travers son candidat à la présidentielle, promet de créer des programmes d’emplois à temps partiel destinés aux jeunes et aux femmes, afin de leur permettre d’augmenter les revenus du foyer.
« La protection sociale est au cœur de notre vision pour un Etat démocratique et social. Cela passe forcément par offrir aux Algériennes et Algériens la garantie de pouvoir accéder à des prestations et des services sociaux de qualité, gratuits et équitables » lit-on dans le programme présidentiel.
Ce dernier souligne, dans ce sens, que le candidat du FFS s’engage à instituer un revenu minimum universel à 50% du SNMG (20.000DA) et à revaloriser les allocations familiales à 3000 dinars par enfant. Très préoccupé par les couches vulnérables, le FFS promet de rétablir aussi la retraite proportionnelle et de mener une réforme profonde du système des retraites.
Il est question d’ailleurs dans le programme du FFS, de revoir le système des remboursements médicaux afin de l’élargir à d’autres prestations de soins. Ceci avec l’édification d’une nouvelle liste de maladies professionnelles.
Redynamiser la politique d’emploi
Le chômage, particulièrement celui des jeunes, prend des proportions alarmantes. Il est inadmissible de voir chaque année, des centaines de milliers de jeunes diplômés enrichir les rangs des chômeurs. Entre 2010 et 2020, le taux de chômage aurait atteint deux pics à environ 14%.
D’aucuns disent que ce niveau est encore loin de la réalité, puisque l’on constate l’absence d’une statistique fiable sur cette question du chômage. Selon les prévisions du Fonds monétaire international, ce taux devrait augmenter pour atteindre environ 19% d’ici 2026.
Au fil des décennies, les politiques d’emploi ont montré leurs limites. Il est impératif d’entreprendre une nouvelle approche basée sur une étude réelle et réaliste sur les différents bassins d’emploi en Algérie. Cartographier les spécificités économiques, les ressources disponibles et les besoins de chaque région.
Pour le candidat du FFS, il s’agit de définir les priorités régionales et guider les investissements ainsi que les initiatives de développement en fonction du potentiel économique et des besoins de chaque région.
Pour se faire, et dans son programme présidentiel, le FFS propose d’impliquer les autorités locales afin de jouer un rôle clé dans la mise en œuvre des politiques d’emploi.
Il s’agira de coordonner les efforts entre les différents acteurs en veillant à ce que les initiatives répondent aux besoins locaux.
Aussi, adapter les formations professionnelles et universitaires aux besoins du marché du travail au niveau local en créant des programmes éducatifs spécifiques à chaque région.
Il sera également question d’encourager les stages et apprentissages pratiques au sein des entreprises, en offrant à celles-ci des incitations fiscales.
Il est utile également de renforcer le tissu industriel national en encourageant la relocalisation et la colocalisation d’entreprises étrangères en Algérie.