Une diversification de l’économie dans la transparence et la promotion de la performance
Il ne suffit pas de lui octroyer des titres honorifiques pour que l’économie nationale devienne performante. Ce ne sont pas les paroles qui feront de l’Algérie la troisième puissance économique mondiale, ce sont les actes.
On ne peut plus continuer avec la politique de bricolage et de replâtrage héritée de décennies de pouvoir qui n’a que la rente pour salut. La manne pétro-gazière n’est pas éternelle, et nous nous devons de penser aux générations futures.
L’Algérie est un pays riche par ses compétences humaines d’abord et par la diversité de ses ressources naturelles, et il est impératif aujourd’hui de donner aux premiers les clés pour savoir tirer le meilleur des seconds.
L’avenir se dessine aujourd’hui et ne peut être laissé aux mains de ceux qui ont prouvé leur incapacité à avoir un projet pour le plus grand pays d’Afrique. L’Algérie mérite un meilleur sort que celui dans lequel on l’a confiné depuis des décennies : une vache à pétrole.
Conscient de la nécessité de préparer l’avenir aujourd’hui, le Front des Forces Socialistes propose dans son programme électoral, « Vision pour demain » une autre voie, celle de la diversification effective de l’économie nationale, celle qui laissera aux générations futures un pays prospère, moderne, et jouissant de sa totale souveraineté alimentaire et industrielle.
Avec l’installation d’un ministère chargé de la planification, le FFS considère que l’on ne peut pas gérer l’économie d’un pays comme l’Algérie au jour le jour. Il y a urgence à tracer des politiques pour le long terme, comme cela se fait dans les économies développées.
La Vision pour demain n’est pas qu’un vain mot pour orner des affiches, il s’agit d’une approche, une façon de faire, orientée sur l’avenir. Nous ne devons plus subir les aléas et risques mais savoir les anticiper grâce à une vision prospective et des stratégies de développements sur le long terme.
Une vision prospective pour parer à tous les risques
Dans son programme électoral, le candidat du FFS Youcef Aouchiche défend une approche intégrée et multidimensionnelle impliquant des réformes structurelles et des investissements stratégiques. L’objectif étant de substituer l’économie de rente par une économie fondée sur la production, favorisant l’innovation et l’entrepreneuriat.
Parmi les nombreux engagements du candidat du FFS, figure la nécessité de développer des chaînes de valeur locales et des industries de substitutions pour réduire la dépendance aux importations et augmenter le taux d’intégration industrielle.
L’approche économique du FFS vise également la valorisation des produits miniers par le développement d’une industrie de transformation. Aussi, la création d’une banque nationale spécialisée dans le financement des startups et micro-entreprises. La compétence étant au cœur de l’innovation, le FFS s’engage à développer une économie de la connaissance apportant des idées novatrices dans différents secteurs.
Toutes les filières sont susceptibles d’apporter leur pierre à l’édification d’une économie solide et prospère, à commencer par la labélisation des produits du terroir et leur promotion sur les marchés locaux et internationaux, et en passant par le développement des filières industrielles à haute valeur ajoutée, sans oublier la modernisation du secteur agricole. Toutes ces démarches ne peuvent être réalisées sans l’amélioration du climat des affaires.
Le classement Doing business de l’année 2021, a classé notre pays à la 157ème position sur 190 pays, avec des critiques sur la faible protection des investisseurs, de la liberté de commerce, du poids de la fiscalité, de la bureaucratie etc.
Une fois élu, le candidat du FFS s’engage à revoir toutes les dispositions freinant l’investissement et de promouvoir la compétitivité dans la transparence et selon le principe de l’égalité des chances et la performance.
Le candidat du FFS, promeut également une réorganisation des entreprises publiques économiques dans le but d’améliorer leur efficacité, leur management et leur performance technologique. Il garantira par ailleurs, la stabilité du code de l’investissement, et la dépénalisation de l’acte de gestion afin d’encourager l’entrepreneuriat.
Ceci et de renforcer d’un autre côté les mécanismes de lutte contre la corruption, et la transparence dans l’attribution des marchés publics et les transactions commerciales.
Le FFS, et à travers son candidat s’engage également à créer des clusters et des zones économiques spéciales pour favoriser l’innovation et la collaboration entre entreprises.
40 milliards d’exportations hors hydrocarbures d’ici 2030
Sous la gouvernance du FFS, l’Algérie sera en mesure, grâce à ses richesses et son potentiel économique, d’atteindre un volume de 40 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures d’ici à l’horizon 2030. Cet objectif est atteignable avec l’amélioration de la diplomatie économique, et la création de chambres de commerce dans les pays cibles.
Il s’agira par ailleurs, d’accélérer le déploiement des banques algériennes à l’étranger ainsi que le renforcement du rôle de l’ALGEX par la mise en place d’une approche stratégique et d’un système d’information sur les marchés cibles mis à la disposition des entreprises nationales.
Autre mesure contenue dans le programme visant l’augmentation des exportations hors hydrocarbures, est la planification de la production agricole afin de pouvoir réserver des espaces pour l’exportation selon les normes des marchés ciblés être en mesure de garantir les quantités demandées.
Les industries dédiées à l’exportation bénéficieront d’incitations fiscales ainsi que de formations sur la maitrise des normes exigées par les marchés cibles. Reconquérir le marché du transport maritime par l’acquisition de nouveaux navires de marchandises et renforcer la flotte aérienne nationale par des avions cargo pour soutenir l’exportation avec un encouragement spécial pour les entreprises publiques et privées ayant acquis une certaine expérience dans la pénétration des marchés africains et autres.
Modernisation du système financier et lutte contre le marché informel
Afin de réformer le système financier, le FFS considère impératif de réhabiliter la Banque d’Algérie dans ses missions fondamentales et régaliennes, et qui devrait jouir de pleine indépendance vis-à-vis des pouvoirs exécutif et politique.
La BA doit veiller surtout à la stabilité monétaire et des prix à la consommation afin d’endiguer toute inflation préjudiciable aux équilibres macro-économique d’une part et au pouvoir d’achat d’autre part.
Dans son programme pour l’élection présidentielle, le FFS vise à rétablir la confiance dans le système monétaire algérien et procèdera à la revalorisation du dinar. Il y a lieu, selon la vision du FFS, de réformer la loi monétaire et bancaire 23-09 et de renforcer la rigueur budgétaire en amendant la loi organique 18-15. Tout en élargissant les pouvoirs du Conseil de la monnaie et du crédit CMC, lui permettant de prendre des décisions plus stratégiques et dynamiques pour le secteur financier, le candidat du FFS accélèrera la digitalisation de tout le système bancaire et renforcera les systèmes de contrôle et de sécurité contre les cyberattaques et fraudes en lignes.
Dans le volet bancaire et système financier, le programme du FFS comprend également, l’automatisation des transactions interbancaires et monétiques dans la transparence, et la dynamisation de la bourse des valeurs en y introduisant plus d’entreprises et en encourageant aussi les PME, à travers notamment des mesures d’incitations fiscales.
Afin de lutter contre le marché informel qui représente un volume oscillant entre 30 et 50% du PIB, le FFS propose différentes mesures dont la réduction de la complexité des procédures d’enregistrement et de déclaration pour les entreprises et redynamiser les guichets uniques afin de faciliter les démarches administratives. Cela passera également par l’offre de réductions ou des exonérations fiscales temporaires pour les entreprises régularisées.
Dans le cas du marché de change informel menaçant gravement l’économie du pays, le candidat du FFS considère nécessaire d’appliquer une combinaison de réformes politiques, de renforcement des institutions financières, de mesures de répression, de contrôle et de sensibilisation.
Le candidat du FFS propose de créer des agences de changes officielles au niveau national, et l’adoption d’un taux de change plus flexible ou flottant pour mieux refléter l’offre et la demande sur le marché officiel, réduisant ainsi l’écart avec le taux du marché informel. Le candidat du FFS, s’engage également à augmenter l’allocation touristique à 1000 euros afin d’empêcher le recours aux marchés de change parallèle.
Les sanctions et les contrôles visant les opérateurs du marché informel des devises devraient également être intensifiés en appliquant des amendes, des confiscations de devises et d’autres mesures répressives.
Avec le candidat du FFS au poste de Premier magistrat du pays, l’Etat jouera un rôle renforcé dans la régulation économique pour en finir avec l’économie de bazar et la corruption. (suivra)