Participation aux prochaines échéances électorales : Le FFS affûte sa stratégie
Le Front des forces socialistes (FFS) aspire à la conquête démocratique du pouvoir. «Nous sommes porteur d’un projet, d’un serment et nous resterons les défenseurs intransigeants de l’Etat national, de la souveraineté populaire, de la justice sociale et de la dignité humaine», a déclaré hier le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, à l’ouverture des travaux du conseil national ordinaire du parti.
Le leader du FFS a lancé un appel à toutes les forces vives du pays pour unir leurs efforts afin de faire émerger une alternative «crédible», «pacifique» et «profondément ancrée dans les aspirations du peuple».
Dans un contexte régional tendu et une situation nationale qualifiée de «préoccupante», M. Aouchiche a dressé un tableau alarmant des menaces géopolitiques, dénonçant les logiques de domination qui pèsent sur les peuples du Sud. Il a souligné que l’Algérie, en tant que pays à la position stratégique, n’échappe ni aux «convoitises» extérieures ni aux tentatives de déstabilisation.
«Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement notre sécurité ou notre souveraineté, mais l’avenir même de nos pays», a-t-il averti, en référence notamment à la situation au Sahel et en Libye. Face à ces enjeux, l’ancien candidat à la présidentielle a réaffirmé l’attachement du parti à la défense de la souveraineté et de l’unité de l’Etat, insistant sur la nécessité de bâtir un «front patriotique» cohérent pour faire face aux menaces internes et externes.
Le premier secrétaire a également exhorté les autorités à «changer de paradigme» en engageant des réformes profondes et en instaurant un véritable dialogue politique avec les acteurs nationaux.
«La résilience nationale ne se construit ni par les slogans, ni par la fermeture», a-t-il martelé, plaidant pour le rétablissement du lien de confiance entre le peuple et les institutions à travers un «pacte national inclusif», fondé sur la démocratie, la justice sociale et la participation citoyenne.
Il a, par ailleurs, mis en avant la diversité culturelle et identitaire de l’Algérie, l’islam, l’amazighité, l’arabité et la modernité, comme «socle de résistance» face aux tentatives de division, aux extrémismes et aux ingérences étrangères.
Le premier responsable du plus vieux parti de l’opposition a réitéré l’exigence du FFS d’abroger les lois attentatoires aux libertés, en particulier l’article 87 bis du code pénal, et d’amender les textes régissant la vie politique.
Il faut une classe politique «consciente»
Il a insisté sur la nécessité de réformer la loi électorale avant les prochaines échéances, estimant que «la scène politique nationale doit être assainie sur des bases d’éthique et de représentativité claire».
Pour le FFS, l’Algérie a besoin «d’une classe politique consciente, crédible, capable de mobiliser l’adhésion populaire et de redonner à la politique qui, chaque jour, semble perdre un peu plus de sa noblesse et de la grandeur de ses missions, sa véritable place».
Sur le plan organique, le premier secrétaire a annoncé le lancement d’une série de rencontres politiques à travers le pays en vue de préparer la participation du FFS aux prochaines élections législatives et locales.
L’objectif affiché est de redynamiser les structures du parti et de consolider son ancrage populaire. «Nous voulons faire du FFS une force centrale, capable de porter une alternative nationale, démocratique, sociale et fédérateur», a-t-il affirmé.
Ces «révisions» que le parti cherche à entreprendre partent de sa conviction que «l’accès au pouvoir doit se faire par la volonté populaire, par des moyens pacifiques et par le travail de terrain».
A ce titre, il a adressé un message à la jeunesse, aux femmes, aux travailleurs, aux intellectuels et à l’ensemble des forces vives de la nation, les appelant à rejoindre le FFS et à s’engager dans la construction d’un avenir commun. «L’heure est venue de prendre part à ce combat pour une Algérie libre, juste, unie et solidaire», a-t-il conclu.
In El Watan