Face aux nombreuses convoitises et manipulations ciblant le pays : Le FFS appelle à «un front interne solide»
Il a insisté sur «la réorientation claire des avant-projets de loi encadrant la vie politique vers une véritable ouverture démocratique».
Dans son allocution prononcée à l’ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil national, tenue hier au siège du parti à Alger, le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, a appelé à la construction d’«un front interne solide dans le cadre de la défense de l’État national».
L’intervenant s’est longuement étalé sur des éventuels menaces et complots extérieurs ciblant l’Algérie dans un contexte mondial marqué par des bouleversements géopolitiques et géostratégiques majeurs. Tout en rappelant le chaos prévalant en «Libye, disloquée et livrée aux appétits croisés de puissances étrangères», le Sahel, devenu le théâtre d’une guerre hybride (…) sous couvert de lutte contre le terrorisme», il affirme qu’à nos frontières aussi, «les tensions s’exacerbent, les pressions s’intensifient, les menaces se précisent».
Dans son constat, il estime que «notre pays se trouve aujourd’hui la cible d’un acharnement sans merci de nombreuses convoitises et de toutes les manipulations. Ce territoire (…) fait l’objet d’une lutte féroce pour le contrôle, menée par procuration à travers des conflits alimentés de l’extérieur».
Les tentatives de déstabilisation, soutient-il encore, «visent à briser la cohésion des sociétés, à fragmenter les identités, à affaiblir les résistances, pour mieux imposer des agendas extérieurs, étrangers à nos aspirations profondes».
Sur un autre registre, le FFS, qui prépare activement sa participation aux élections législatives et locales prochaines, à travers le lancement d’une série de rencontres dans différentes wilayas, revendique «la révision de la loi électorale» afin de permettre l’égalité des chances et de renforcer les notions de démocratie représentative et participative, avant les prochaines élections.
En outre, l’objectif assigné par la direction du parti a ses «rencontres politiques» est de «redynamiser le parti, renforcer les structures du parti, moderniser ses outils d’action et adapter son fonctionnement aux réalités du terrain et aux aspirations des citoyens».
Concernant la loi sur les partis politiques, les codes communal et de wilaya, en cours d’élaboration par le gouvernement, le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, appelle à «une réorientation claire des avant-projets de loi encadrant la vie politique vers une véritable ouverture démocratique».
Pour le vieux parti de l’opposition, «le pouvoir en place est appelé, aujourd’hui plus que jamais, à changer de paradigme et à adopter une démarche politique d’ouverture, en mesure de ressusciter l’espoir et la confiance dans la société et entre le peuple et les institutions de l’État».
«C’est le meilleur gage pour renforcer nos défenses immunitaires, et c’est le rempart le plus fiable pour faire face à toute tentative, interne ou externe, visant la stabilité et la sécurité de notre pays», a-t-il indiqué.
D’autre part, le premier secrétaire du parti affirme : «La résilience nationale ne se construit ni par les slogans ni par la fermeture.»
L’orateur a réitéré l’exigence de «l’abrogation de l’article 87 bis du Code pénal et l’amendement de toutes les dispositions restreignant les libertés publiques».
Le premier responsable du plus vieux parti de l’opposition a également réitéré son appel à «un pacte national fondé sur nos valeurs partagées pour renforcer l’unité du pays, sa souveraineté et construire ensemble l’État de droit démocratique».
