Youcef Aouchiche : «Le FFS aspire à la conquête démocratique du pouvoir»
Le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a renouvelé, hier, les appels du plus vieux parti de l’opposition à «la nécessité d’assainir la scène politique nationale sur des bases d’éthique et de représentation politique claire».
«Il y a lieu, dans ce sens, a-t-il poursuivi avant les prochaines élections, de revoir la loi électorale afin de permettre l’égalité des chances et de renforcer les notions de démocratie représentative et participative». Présidant, au siège du parti, l’ouverture des travaux de la session ordinaire du Conseil national, Youcef Aouchiche a souligné qu’il faut s’engager pour asseoir une sécurité qui reflète la diversité de notre société.
«Cette diversité est notre richesse : l’islam, l’amazighité, l’arabité et la modernité sont les piliers d’une personnalité algérienne authentique, à même de résister aux tentations révisionnistes, aux influences néocoloniales et aux extrémismes destructeurs», a commenté Aouchiche.
C’est pourquoi, poursuit le premier secrétaire du FFS, «le pouvoir en place est appelé, aujourd’hui plus que jamais, à changer de paradigme et à adopter une démarche politique d’ouverture, en mesure de ressusciter l’espoir et la confiance dans la société et entre le peuple et les institutions de l’État».
Car, selon lui, «c’est le meilleur gage pour renforcer nos défenses immunitaires, et c’est le rempart le plus fiable pour faire face à toute tentative, interne ou externe, visant la stabilité et la sécurité de notre pays».
Il a tenu à souligner également que «la résilience nationale ne se construit ni par les slogans, ni par la fermeture. Elle se bâtit sur des réformes profondes, sur un projet politique cohérent, sur la restauration du lien de confiance entre le peuple et ses institutions».
À contrario, «le choix de la fermeture, de l’improvisation et de l’obsession du contrôle absolu de la société expose le pays à de graves dangers. Il nous éloigne d’une véritable résilience nationale et nous prive des ressources nécessaires pour affronter les défis actuels et futurs», a-t-il averti.
C’est pourquoi, «le FFS appelle, une fois de plus, à un pacte national fondé sur nos valeurs partagées, pour renforcer l’unité du pays, sa souveraineté et construire ensemble l’État de droit démocratique», a insisté l’orateur. Dans le même ordre d’idées, l’ancien candidat à la dernière présidentielle a affirmé : «Nous avons besoin d’une classe politique consciente, crédible, en mesure de drainer l’adhésion populaire et de redonner à la politique sa véritable place».
Et d’ajouter : «Le FFS aspire à la conquête démocratique du pouvoir. C’est dans cette optique que nous entamons une nouvelle étape de redéploiement politique et organique à l’échelle nationale».
Plus précis encore, Youcef Aouchiche a affirmé sans détour : «Notre objectif est clair : faire du FFS une force politique centrale, capable de porter une alternative nationale, démocratique et sociale, réaliste et rassembleuse».
Abordant l’actualité internationale, Youcef Aouchiche a souligné que la planète connaît aujourd’hui de profonds bouleversements géopolitiques et géostratégiques, marqués par une reconfiguration brutale des rapports de force. «Les grandes puissances se disputent intérêts et zones d’influence, défiant toutes les règles du droit international et piétinant les principes mêmes de souveraineté et d’indépendance des peuples et des États», a-t-il affirmé.
Le premier responsable du FFS a indiqué que «notre pays se trouve aujourd’hui la cible d’un acharnement sans merci, de nombreuses convoitises et de toutes les manipulations. Ce territoire, riche de ses ressources naturelles et stratégique par sa position, fait l’objet d’une lutte féroce pour le contrôle, menée par procuration à travers des conflits alimentés de l’extérieur».
Et de citer, entre autres, «la Libye, disloquée et livrée aux appétits croisés de puissances étrangères, en est un exemple dramatique». «Le Sahel, quant à lui, est devenu le théâtre d’une guerre hybride, où se croisent les intérêts militaires, économiques et géopolitiques des grandes puissances, sous couvert de lutte contre le terrorisme. À nos frontières, les tensions s’exacerbent, les pressions s’intensifient, les menaces se précisent».
Se voulant plus pragmatique, Youcef Aouchiche a conclu, à juste titre : «Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement notre sécurité ou notre souveraineté, mais l’avenir même de notre pays. Les tentatives de déstabilisation visent à briser la cohésion des sociétés, à fragmenter les identités, à affaiblir les résistances, pour mieux imposer des agendas extérieurs, étrangers à nos aspirations profondes».
In cresus